Plus-value sur titres démembrés : qui paie l’impôt ?

Il est en effet des notions qu’il faut manier avec précaution en droit fiscal…

Un récent Arrêt du Conseil d’Etat en date du 17 novembre 2021, a décidé de renvoyer l’affaire précédemment tranchée par la Cour Administrative d’Appel de PARIS.

De quoi s’agissait -il ?

Des parents donnent à leurs enfants la nue-propriété des titres de Sociétés par donation- partage, en en conservant l’usufruit.

Quelques temps après, une convention de quasi usufruit a été conclue entre les parents et les enfants, prévoyant que ces premiers conserveraient les droits de disposition du quasi usufruitier pour la totalité des sommes provenant de la vente.

A la suite de la cession desdits titres détenus par la famille à des acquéreurs, les parents ont donc conservé l’intégralité du prix de vente – en vertu de la convention de quasi usufruit – laquelle justifie selon le Conseil d’Etat une imposition exclusive de la plus-value de cession entre les mains des usufruitiers.

Le Conseil d’Etat s’appuie comme souvent en matière fiscale sur le  « substrat juridique » d’où l’importance de toujours bien réfléchir aux conséquences et au devenir d’un acte réalisé, en l’occurrence une donation-partage avec démembrement.

A côté de l’approche du Notaire, le conseil d’un Avocat spécialisé en Droit Fiscal peut apporter une vision différente, et d’autres solutions.

En effet, n’était-il pas possible que les parents et les enfants cèdent respectivement leurs droits, et que ces derniers n’octroient pas la suite un prêt à leurs parents.

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